Ce projet de recherche pancanadien, subventionné représente la plus grande étude empirique entreprise au Canada et possiblement au monde. La recherche a été divisée en trois phases : des groupes de focus, des entrevues téléphoniques semi-structurées et un questionnaire envoyé par la poste.
Nous avons complété la phase une entre la fin de l’automne 1997 et le début de l’hiver 1998. Quatre groupes de focus ont eu lieu dans la région de Montréal, au Collège Dawson : un regroupement de collégiens et d’universitaires, un groupe de répondants locaux au niveau postsecondaire, un groupe de professeurs et un groupe que nous avons nommé «ragtag» (un ensemble de chercheurs, de techniciens spécialisés en informatique et d’autres individus intéressés). L’objectif était d’obtenir un vaste aperçu sur la question des technologies informatiques et leur impact sur l’éducation des étudiants handicapés au niveau postsecondaire.
À la phase deux, qui s’est tenue entre l’hiver et le printemps 1998, nous avons fait deux séries d’entrevues dirigées à travers le Canada, en anglais et en français. Nous avons tout d’abord interrogé des étudiants au téléphone et par ATM (appareil de télécommunication pour les malentendants). Pour chaque province, nous avons mené une entrevue avec deux étudiants, un étudiant du niveau collégial et un du niveau universitaire. En ce qui concerne les territoires, nous avons soumis un étudiant du Yukon et un des Territoires du Nord-Ouest à une entrevue. Parmi ces deux étudiants par province, l’un devait être un homme et l’autre une femme. Du côté francophone, nous avons non seulement interrogé des étudiants du Québec, mais aussi certains du Manitoba, de l’Ontario et du Nouveau Brunswick. La seconde série d’entrevues téléphoniques impliquait des répondants locaux de collèges et d’universités de chacune des provinces et de chacun des territoires, aussi bien en anglais qu’en français. Nous avons également eu la possibilité d’effectuer des entretiens auprès d’étudiants et de répondants locaux venant d’établissements d’éducation à distance au Canada.
Que voulions-nous savoir? Nous tentions d’obtenir des informations sur: la formation, les opinions sur les avantages et les désavantages de l’utilisation des technologies informatiques, les opinions respectives des étudiants handicapés et des répondants locaux sur les technologies informatiques et d’information; nous voulions également obtenir des données sur ce que les étudiants utilisent, possèdent et désirent au sujet des technologies, le type de technologie disponible sur les campus de collèges et d’universités, la problématique des appuis financiers, et plusieurs autres thématiques. Ce processus intéressant et exhaustif a inclus plus de soixante entrevues.
La distribution de questionnaire en anglais, en français et en médias substituts (caractères réguliers et agrandis, sur cassette audio, en Braille, sur disquette IBM ou Mac) aux étudiants handicapés, de niveau collégial et universitaire, correspond à la troisième et dernière étape de cette étude. Nous avons reçu plus de 700 questionnaires de tous les coins du pays.
Les thèmes que nous avions investigué durant cette phase incluaient: le type d’ordinateur et de technologies adaptatives que les étudiants utilisent ou souhaiteraient utiliser, quel usage ils font des ordinateurs et de l’Internet, comment ils ont acheté leur ordinateur ou leurs technologies adaptatives, le cas échéant, pourquoi ils ont ni ordinateurs, ni technologies adaptatives, quel type d’ordinateur est accessible et disponible dans leur établissement d’enseignement, et quelles sont leurs opinions sur les programmes gouvernementaux actuels et les manufacturiers qui fournissent ces équipements.
Notre objectif ultime est que le rapport final de cette étude serve de document de référence pour les étudiants et autres individus intéressés en ce qui concerne les technologies disponibles.
De plus, nous espérons que les résultats de cette étude assisteront les étudiants handicapés non seulement dans leur choix de technologies, mais également dans les pressions qu’ils exerceront pour obtenir un meilleur financement et une plus grande accessibilité aux technologies au niveau postsecondaire.